Penny Dreadful

Penny Dreadful est une série télévisée américano-britannique en 27 épisodes d'environ 50 minutes diffusée sur Showtime et créée par John Logan qui, soit dit en passant, a été co-scénariste sur Gladiator et Aviator entre autres.

Londres, 1891, une menace quasi invisible massacre la population. Vanessa Ives, une jeune femme aux pouvoirs puissants et hypnotiques, rencontre et propose à Ethan Chandler, un homme rebelle et violent de s'allier à elle ainsi qu'à Sir Malcolm Murray, un homme riche d'un certain âge aux ressources intarissables, pour combattre cette nouvelle menace.

La série propose de revisiter tour à tour tous les contes et histoires d'horreur qui se lisaient à cette époque-là dans les revues (les fameuses Penny dreadful, nommées ainsi car elles coûtaient un penny et étaient effrayantes), intégrant les personnages, les créatures et les intrigues dans le Londres victorien. Vous pourrez croisez les plus célèbres personnages de la littérature anglophone dont le Dr Frankenstein qui arrive dès les premiers épisodes de la série. Pour les autres, je vous laisse le plaisir de la découverte.

Chaque saison possède sa propre identité et son lot de révélations et chaque épisode se consomme avec délectation. Les décors fabuleux, même si pour la plupart tourné en studio, retranscrivent à merveille le Londres du XIXème siècle. Techniquement rien ne tombe dans la facilité, à coup de plans séquences et de scènes ultra techniques on ne peut qu'admirer ce beau spectacle gothique.

Une fois, le final de la série digéré, j'ai pu constater que l'écriture de la trame principale avait été prévu dès le départ. Tout s'imbrique trop bien pour que ce soit inventé au fur et à mesure. Chaque indice disséminé n'est jamais anodin et vous mène petit à petit vers la révélation finale. Certaines situations peuvent être prévisibles et d’autres beaucoup moins, ce qui rend, d'ailleurs, l'impression de subir la scène et de se demander constamment ce qu'il va se passer ou ce qu'il vient de se passer.

Niveau casting, rien à dire. Josh Hartnet, l’ex sex symbol d'Hollywood du début des années 2000. A la manière d’un Matthew Mc Canaughey, je le considérais comme un acteur beau gosse de comédies romantiques sans intérêt et comme Matthew, il commença a faire de bon choix dans les rôles qui lui sont proposés. Mais sans l’oscar (pas encore tout du moins). Si la comparaison s'arrête là, Josh Hartnet impressionne tant par sa justesse que par sa présence à l'écran. Jamais je n’aurais pensé  « Ce Josh Hartnet, waou quel acteur ! ».

Timothy Dalton qu'on ne présente plus, l’un des interprètes du plus célèbre espion anglais nous démontre qu’a 70 ans on peut toujours avoir la classe et une prestance que seul les britanniques ont le secret. Un sacré bonhomme !

Pour finir en beauté (dans tous les sens du terme), Eva Green. Il y a 10 ans je l’avais déjà vu dans Kingdom of Heaven (2005) et Casino royale (2006), et déjà a cette époque je trouvais qu’elle était très douée. Et là elle confirme, et de quelle manière ! Un épisode entier par saison lui est consacré, l'opportunité pour elle de démontrer l’ampleur de son talent. Elle est juste incroyable, elle ne joue pas, elle vit le rôle. Si Eva Green n'est pas une découverte, elle est mon coup de cœur de cette série.

Tout le reste du casting est au diapason, la directrice du casting a fait un travail remarquable dans le choix des second et troisième rôles.

Une série a voir absolument si vous aimez le fantastique, Tim Burton et Eva Green !

Une très bonne bande-annonce qui retranscrit assez fidèlement l'esprit de la série